Astrophotos, printemps 2023
D. Brousseau
NGC 4565est une vaste galaxie spirale vue par la tranche et située dans la constellation de la Chevelure de Bérénice. Avril 2023. D. Brousseau |
Protubérances, 16 avril 2023 | Tache solaires AR3281 et AR3283, 16 avril 2023 | Tache solaires AR3281 et AR3283, 16 avril 2023 |
Protubérances, avril 2023. Daniel Brousseau |
NGC 4565, galaxie spirale vue par la tranche, Chevelure de Bérénice. Avril 2023. Daniel Brousseau |
NGC 2403 dans la Girafe. Cette galaxie héberge NGC 2404, un amas ouvert. Le tout serait visible aux jumelles. Mars 2023, Daniel Brousseau
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Lune, jour 11, Aristarque, cratère d'impact surnommé le Phare de la Lune. Avril 2023. D Brousseau |
Lune, jour 11, Schickard,cratère d'impact de la forme appelée plaine fortifiée. Avril 2023. D Brousseau |
Luc Germain
Cet automne, j’ai accumulé des photons sur plusieurs objets en parallèle, allant d’un à l’autre au moment où ils étaient hors des arbres et près du méridien.
Le but étant d’essayer d’accumuler le plus de temps possible sur chacun pendant qu’ils sont le mieux placés. Je vous propose donc 3 photos dont l’acquisition s’est effectuée
sur plusieurs soirées au cours des derniers mois.
Tout d’abord, un beau duo, la nébuleuse de la Bulle (NGC7635) et l’amas ouvert M35, situés dans la constellation de Cassiopée. La nébuleuse a été prise avec les filtres Ha et OIII et les étoiles avec les filtres RVB, pour un total de près de 4 heures d’exposition. Tous les détails ici :
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Ensuite la belle grande galaxie du Triangle (M33),qui fait partie du groupe local avec la Voie Lactée et la galaxie d’Andromède. La galaxie est grande mais a une luminosité de surface très faible. J’ai pris des poses avec les filtres R, V, B et Ha, pour un total de près de 9h30m d’exposition ! Tous les détails ici : |
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Pour finir, la belle nébuleuse planétaire de l’Hélice (NGC7293) dans le Verseau, qui est l’une des plus proches de la Terre. Photo prise avec les filtres Ha et OIII pour un total de près de 7 heures d’exposition. Pour tous les détails : |
Sur ce, je vous souhaite un très joyeux Temps des fêtes !
Luc Germain
Automne 2021
NEOWISE m’a ramené le plaisir de l’astronomie !
Bernard Côté
Ce n’est pas si facile de retracer l’origine lointaine d’une fascination, mais je crois pouvoir trouver la source de mon intérêt pour l’astronomie dans la course à la Lune des années 60. Je me souviens d’avoir suivi avec intérêt la diffusion des premières images d’Apollo 11 sur la Lune en juillet 1969. J’avais à peine 8 ans et ma compréhension de la science de l’astronomie était très limitée, mais ma curiosité était définitivement sans borne. J’habitais la ville, mais allais souvent à la campagne où j’admirais le ciel à l’œil nu ou aux jumelles. Mon intérêt pour l’observation du ciel m’a amené à lire sur le sujet, à commencer à me familiariser avec le système solaire, les galaxies et l’univers. Fréquent visiteur du Planétarium de Montréal, j’adorais découvrir le ciel. J’y ai fait l’achat de ma première carte du ciel et ensuite passé des heures à me familiariser avec les constellations.
B33 – La nébuleuse Tête de Cheval dans Orion. |
M27 – Nébuleuse planétaire de l’Haltère, constellation du Petit Renard. |
M51 – Galaxie spirale du Tourbillon dans les Chiens de chasse. |
À l’adolescence, mes cours de physique m’ont permis de poursuivre la découverte en me familiarisant avec certaines notions plus avancées comme la mécanique céleste, la fusion nucléaire et l’optique. J’ai eu la chance d’étudier avec un professeur qui a reconnu mon intérêt et m’a prêté le petit newtonien du département. J’ai passé de longues et belles soirées à balayer le ciel avec le télescope et à découvrir tout un monde qui était là sous mon nez, mais restait mystérieux et inaccessible à l’œil nu.
J’ai toujours été fasciné par la découverte des objets du système solaire et du ciel profond. Mes premières observations de la Lune au télescope m’ont littéralement transporté ailleurs. D’un petit disque lumineux, la Lune est devenue un monde à part entière avec des montagnes et des cratères. Je me souviens de mes premières observations de Jupiter et de l’observation de ses satellites. À l’époque, la planète se trouvait dans la constellation du Taureau près de l’étoile Aldébaran et je me souviens de m’être demandé si c’était Aldébaran dont on pouvait voir les principales planètes ou si je voyais plutôt des satellites de Jupiter. Une petite discussion avec des membres du Club d’astronomie de Montréal, lors d’une conférence dans les locaux du Jardin botanique, m’a permis de trancher la question et de comprendre qu’à cette époque, on n’avait pas encore observé d’exoplanètes. Maintenant, on en a repéré plus de 4000, mais ça, c’est une autre histoire. Donc pour en revenir à l’observation de Jupiter, j’ai été envoûté par la danse d’Io, Europe, Ganymède et Callisto autour de la grosse planète et cet envoûtement est encore bien présent aujourd’hui chaque fois que je mets l’œil à l’oculaire pour regarder dans cette direction.
J’ai poussé le petit newtonien autant que j’ai pu. J’ai observé les planètes, la Lune, des objets du ciel profond comme l’amas ouvert des Pléiades, l’amas globulaire M13 d’Hercule, la galaxie d’Andromède, la nébuleuse d’Orion et quelques autres. J’ai passé bon nombre d’heures à chercher la nébuleuse planétaire de la Lyre qui ne s’est révélée à moi que des années plus tard.
NGC6992 – Nébuleuse diffuse de la Grande Dentelle du Cygne. |
M57 – Nébuleuse de l’Anneau, constellation de la Lyre. |
M109 – Galaxie spirale dans la constellation de la Grande Ourse. |
Il y a plus de 35 ans, à une époque où mes moyens financiers étaient en équilibre précaire avec mes obligations financières, mais mon enthousiasme débordant, j’ai acheté un modeste télescope newtonien. J’ai fait ce que j’ai pu comme observations et quelques balbutiements de photos à partir d’un site peu favorable de la ville. J’ai progressivement mis de côté l’astronomie pendant un bon bout de temps pour m’attarder à des considérations plus terre à terre comme le travail, la famille, l’épicerie et l’hypothèque. Le temps a passé et le petit newtonien a attendu patiemment en accumulant la poussière. Nous avons éventuellement acheté en 2019 une maison à St-Herménégilde, pas très loin du mont Hereford. Le ciel y est vraiment très beau.
Le passage de la comète NEOWISE, en 2020, a ravivé mon intérêt pour l’astronomie. Ayant élevé les enfants et payé l’hypothèque, je me suis retrouvé avec des moyens plus appréciables et du temps à consacrer à ma fascination pour l’astronomie. L’envie m’est donc revenue de lever les yeux au ciel. J’ai dépoussiéré mon petit newtonien. Je lui ai acheté un grand frère, puis un autre. Au fur et à mesure que je redécouvrais le plaisir de regarder le ciel et que je réalisais la disponibilité actuelle de moyens techniques comme les caméras numériques, portables, logiciels de traitement, etc., la passion revenait. Je me suis progressivement engagé dans l’astrophotographie et j’en tire un plaisir énorme.
De mes débuts maladroits, l’été dernier, j’ai progressé agréablement pour en venir aujourd’hui à des résultats qui, malgré des lacunes encore très évidentes, me font bien plaisir. Je dois souligner que j’ai énormément profité des généreux conseils de Daniel Brousseau et Jean-Bruno Desrosiers qui m’ont partagé leur évidente passion et leur très grande expertise en astrophotographie.
M65 – Galaxie spirale dans la constellation du Lion. |
M99 – Galaxie spirale, constellation de la Chevelure de Bérénice. |
M88 – Galaxie spirale, constellation de la Chevelure de Bérénice. |
Pour vous permettre de constater l’apprentissage que j’ai fait de mes innombrables essais et erreurs, voici quelques photos prises entre le 17 et le 23 mars 2021. J’ai photographié tout ça avec mon télescope Newtonien Quattro 250 mm F/4 de Sky-Watcher installé sur ma monture EQ6-R Pro avec ma caméra Orion StarShoot Mini 6.3mp Color Imaging. Les photos ont été alignées et empilées dans DeepSkyStacker et le résultat a été traité dans GIMP.
Vu ma modeste expérience en astrophoto, j’expérimente beaucoup en termes de nombre de clichés et de durée d’exposition. Dans cet échantillonnage de photos, vous verrez que le nombre de poses varie entre 15 et 120 pour des durées d’exposition qui se trouvent entre 30 et 120 secondes. Pour ceux que ça pourrait intéresser ou aider, voici des précisions sur la durée d’exposition et le nombre de poses pour chaque photo :
B33 – La nébuleuse Tête de Cheval dans Orion – Photo faite le 22 mars 2021, 120 poses de 30 secondes.
M51 – Galaxie spirale du Tourbillon dans la constellation des Chiens de chasse – Photo du 23 mars 2021, 30 poses de 120 secondes
M27 – Nébuleuse planétaire de l’Haltère dans la constellation du Petit Renard – Photo du 20 mars 2021, 30 poses de 30 secondes
NGC6992 – Nébuleuse diffuse de la Grande Dentelle dans la constellation du Cygne – Photo du 21 mars 2021, 16 poses de 30 secondes.
M57 – Nébuleuse de l’Anneau dans la constellation de la Lyre – Photo du 17 mars 2021, 30 poses de 30 secondes.
M109 – Galaxie spirale dans la constellation de la Grande Ourse – Photo du 22 mars 2021, 120 poses de 30 secondes.
M65 – Galaxie spirale dans la constellation du Lion – Photo du 22 mars 2021, 99 poses de 30 secondes.
M99 – Galaxie spirale dans la constellation de la Chevelure de Bérénice – Photo du 20 mars 2021, 60 poses de 30 seconds.
M88 – Galaxie spirale dans la constellation de la Chevelure de Bérénice – Photo du 20 mars 2021, 15 poses de 30 secondes.
En conclusion, un drôle de concours de circonstances et la visite de la comète NEOWISE ont ravivé une véritable passion pour l’astronomie que j’avais trop longtemps laissée de côté. C’est avec le plus grand intérêt que je me replonge dans cette science. Je renoue avec le plaisir d’explorer, d’apprendre, d’expérimenter et je me réjouis de voir le fruit de ma passion en jolies photos. Ce nouveau départ me permet d’anticiper, avec le plus grand plaisir, de nombreuses nuits blanches passées dans le noir !
Porte-folio
M42 | M13 | M11 | |
Lac des Songes |
Saturne | Jupiter |
M8 | M11 | M33 | M1 |
Bernard Côté
Avril 2021
Nouveau venu en astrophotographie.
Amas double de Persée (NGC 884 et NGC 869) avec ses super-géantes rouges. Amas ouvert visible à l'œil nu. |
Bonjour ! Je m'appelle Luc Germain et je suis nouvellement abonné au CAAS. Je ne suis pas un petit nouveau car j'ai déjà fait partie du club il y a quelques années. J'ai une grande passion pour l'astronomie et surtout l'astrophotographie. Je vous partage ici quelques photos réalisées en novembre et décembre 2020. Je m'amuse bien avec ma nouvelle caméra astro ZWO ASI1600mm. |
Un classique! La nébuleuse d'Orion (M42) avec au-dessus, la nébuleuse du Coureur, également connue sous le nom de NGC 1977. M42 est la nébuleuse la plus intense telle que vue depuis la terre. On peut la deviner à l’œil nu et en observer le cœur facilement aux jumelles ou avec un petit télescope. |
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La nébuleuse du Sorcier (NGC 7380), prise avec les filtres étroits SHO (palette Hubble). Vraiment pas intense comme nébuleuse, mais heureusement les filtres à bande étroite permettent de la photographier même dans un ciel assez pollué... |
Nébuleuse du Sorcier (NGC 7380).
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Voici le lien vers les photos sur AstroBin si vous voulez les voir pleine grandeur. https://www.astrobin.com/search/?q=luc+germain |
IC434 et B33 (la Tête de Cheval) et NGC 2024 la nébuleuse de la Flamme. |
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Jean-Bruno Desrosiers
Mon parcours astronomique
J’avais proposé quelques idées de textes à notre webmestre, Gisèle et en retour, elle m’a demandé un texte sur moi… J’ai été déstabilisé ! |
Quoi dire sur soi-même : pas facile et par où commencer ? Mais, bon, disons que ça s’est fait par étapes.
Mon premier contact avec l’astronomie s’est fait chez les scouts ! Un des animateurs nous faisait parfois une description du ciel lors des feux de camp. Aujourd’hui, je sais qu’il n’en savait pas beaucoup, mais il le faisait avec tant de passion. Je lui donne le crédit de nous avoir fait rêver devant toutes ces étoiles. Mais de retour à la maison et comme j’étais plus intéressé à jouer au baseball avec mes copains, l’astronomie est restée une curiosité « sérieuse », mais sans plus. Je me disais que lorsque j’aurais du temps, je me pencherais sur ça. Par la suite, le travail, les enfants, bref, la vie m’a donné tant de mauvaises raisons qui m’ont tenu loin de cette passion.
Par la suite, c’est en 2012 que l’idée m’est revenue pour charmer mon épouse. Le but était de lui faire découvrir la très belle planète Saturne et ses anneaux. Donc après l’achat d’un petit Newton et beaucoup de tests et de vidéos sur YouTube, un soir de printemps, elle a eu son 2e coup de foudre (j’ose encore aujourd’hui croire que le premier, c’est moi ;o). Nous avons plusieurs points communs et nous sommes avides d’apprendre, tellement que, bientôt pour en savoir plus, nous nous sommes inscrits au club de Sherbrooke dont les membres nous ont comblés d’informations, de défis constructifs et comme nous sommes très curieux, nous en avons amplement profité.
Déménagé dans ce qui était au départ, un petit chalet de bois sur le mont Saint-Joseph que mon épouse et moi transformons en véritable maison avec deux observatoires sur le toit. Nous profitons pleinement du plus beau ciel dans cette première réserve mondiale de ciel étoilé, la première au monde ! |
L’astronomie amateur se veut d’abord une activité de contemplation, les objets célestes sont tellement beaux, les chercher et les admirer nous rappelle tellement combien nous sommes petits dans cet univers. Mais, je voulais aller plus loin. Après tout, ce n’est pas par la contemplation que nous sommes allées sur la lune. :o)
La photographie et l’informatique ont toujours été pour moi des passions également, alors comment faire pour joindre toutes ces passions ? L’astrophotographie !
Mais là, la courbe des connaissances fut un peu pénible au début… On travaille dans le noir, on capte la faible lumière des étoiles, on doit donc exposer plus longtemps. Longue exposition égale aussi plus de bruit dans les images ce qui égale aussi plus de traitement… et comme la Terre tourne (la tannante) et la caméra doit toujours compenser cette rotation… Plein de petits détails à apprivoiser…
Bref, nouvelles méthodes, nouveau télescope, nouvelle monture qui ont des fonctions de suivi et de guidage à l’aide d’un 2e petit télescope, muni d’une petite caméra à cet effet. L’exercice est de maîtriser tout ça pour obtenir des images potables pour ensuite les traiter pour filtrer le signal, puis de l’amplifier sans distorsions pour finalement obtenir une belle image. Une chance, mon copain Daniel Brousseau était là pour me guider de temps en temps. Et quelle fierté de montrer mes œuvres !
Avec des copains, on a même organisé durant quelques années une exposition d’astrophoto au Musée de la Nature et des Sciences de Sherbrooke, ce qui marqua pour moi, une certaine étape dans mon cheminement.
L’étape suivante est venue de Gilles Dubreuil, un autre copain du club. Il nous suggéra de faire une visite à l’Université Bishop’s de Lennoxville afin d’y visiter l’observatoire qui est situé sur le toit. C’est là que j’ai rencontré pour la première fois le Dr Lorne Nelson qui en est le responsable et qui nous a parlé de l’observatoire et du télescope, un Planewave de 17 pouces monté sur une monture Ascension 200. Une vraie machine du ciel !
Puis, lors de cette rencontre, il nous a parlé d’une certaine disponibilité de ce merveilleux instrument sous-utilisé. Ma réaction ne s’est pas fait attendre… Après quelques discussions et rencontres, nous avons convenu d’une entente. Le Dr Nelson voulait des images de galaxies pour son site web, moi je voulais appendre.
Et ce fut aussi le coup de foudre pour l’astronomie scientifique. Cela s’est donc traduit par des nuits merveilleuses d’observations, dans ce bel observatoire, sur le toit de l’Université Bishop’s, souvent suivies par de longues discussions dans le bureau du Dr Nelson sur des questions que j’avais sur les étoiles et sur le ciel. Je lui dois tellement pour sa patience et sa générosité, j’ai beaucoup appris avec lui.
C’est aussi durant cette période que j’ai fait mon adhésion à l’AAVSO, avec leur offre de plusieurs formations sur les étoiles variables. J’ai commencé aussi à faire du bénévolat et du « data-minning » pour certains observatoires, dont le SRO (Senoita Research Observatory d’Arizona), la majeure partie de mon temps était consacré à étudier les étoiles, les exo planètes, les galaxies, étoiles cataclysmiques et même sur les supernovæ, tant de choses à faire et à apprendre !
Aujourd’hui, où j’en suis ?
Technicien général pour l’ASTROLab du parc National de mon Mégantic. Cela implique la maintenance des observatoires et de leurs composantes, l’informatique du parc en général et tout ce qui est électronique.
Mon observatoire l’OMSJ (Observatoire du Mont Saint-Joseph) est bien équipé, autant pour l’astrophotographie, que pour la photométrie et la spectroscopie à basse résolution et je compte bien l’améliorer avec le temps et les moyens disponibles. |
Le Dr Nelson me disait souvent qu’il aimerait un jour créer un cours « d’observateur scientifique » dont la compétence permettrait des collaborations PROS/AM, mais qu’il manquait de temps. Quelque part dans ma tête, ce projet a mûri et s’est formé lentement pour prendre une certaine forme. Mais cela ne peut être possible que par de longs cheminements et non sans la participation d’autres personnes passionnées. Redonner à la communauté un peu de ce que j’ai reçu. Encore faut-il que les canaux soient ouverts !
C’est pourquoi, cette année, en 2020, j’ai traduit le cours de base de l’AAVSO – « Classification des étoiles variables et courbes de lumière » et offert le cours de quatre semaines à la communauté internationale. Dans ce cours, j’avais des Québécois, des Belges, des Français, même une Marocaine, tous passionnés du ciel. Bien sûr, dans ce cours de base, il n’y a pas vraiment de technique, juste les étoiles et leurs classements théoriques. De quoi créer une base pour « voir les étoiles différemment » et mieux les connaître. « On protège toujours mieux ce que l’on connait ! »
Mes projets d’avenir ?
Dans quelques années, la retraite sonnera, je la vois encore pleine d’études, de formations, d’observations, de cours à donner et de connaissances à partager. Mais j’aimerais surtout avoir plus de temps pour analyser toutes les données que j’accumule sur certaines étoiles que je suis depuis le début et pouvoir un moment écrire et publier ces suivis dans le journal de l’AAVSO.
Quelque part, j’aimerais aussi remettre le mot « Astronome » à la mode, que l’astronome amateur reste, mais avoir une classe définie pour les « astronomes » qui atteignent un certain niveau et qui font du PRO/AM et de la science. En anglais, on appelle ça « data collectors ».
Mais de toute façon… Quel bonheur d’être sous ces étoiles !
Jean-Bruno Desrosiers
Novembre 2020